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Le coin du cinéphage
15 mai 2005

COMMENT PARLER DE LA FERME, SANS LA REGARDER

ALRJ

Sur "+ Clair", une émission d'hier de Canal +, on organise un champ-contre-champ, d'un côté Alexia Laroche-Joubert, cerbère incolore et inodore - ce sont les pires - d'Endémol, de l'autre la dernière victime en date, du "quart-d'heure Wharolien", Mallaury Nataf, expulsée de "La ferme" et voulant dénoncer la supercherie. Alexia Machin-Chose, boursouflée d'autosuffisance et de cynisme, explique que la parole est libre, mais que ce n'est qu'un jeu, et dénonce endémollement, la mauvaise joueuse.

Mallaury Nataf, explique avoir voulu dynamiter l'émission de l'intérieur, en tentant une sorte d'happening théâtral, - même si l'on voit un plan repris par "Arrêt sur images", où elle vante la chaleur humaine "fermesque" -. Elle est évidemment victime de cette stratégie, et de plus elle ne recevra aucun argent, c'est la règle de ce "jeu" ! pour le premier départ. Devenir indigne, pour RIEN.

On pose la question à Frison-Roche-Hiver, sur cette participation gratuite. Elle n'a pas prévu le coup, annone quelques stupidités, avec la vélocité d'un lapin pris dans la lumière des phares. Les nouvelles "femmes fatales" sont très "girl-next-door" ces derniers temps. On peut la comprendre, elle a une revanche à prendre sur son enfance difficile, dans un hôtel particulier classé monument historique près de Beaubourg... Mais personne ne va prendre en sympathie, Mallaury Nataf, c'est dommage. Guy Carlier, l'avait rencontrée, selon son témoignage sur France Inter, elle lui disait son désespoir avant d'entrer à la ferme, et ne vivre que du RMI. La machine à broyer, TF1, n'a pas d'état d'âmes... Mais que fait le CSA !

admislafermer5mz

Admis à la ferme(r)

Et le Patrice Carmouze, relativise, ricane, s'amuse sur ce jeu de massacre, critique les "indignes" participants et leurs saletés supportées, mais présente un livre sur le milieu de la télé, histoire de surfer sur ce succès, chez Thierry Ardisson, entre la descente aux enfers d'un enfant de star, une médium pathétique, et "La femme d'Arthur" qui vient jusqu'au dans nos bras égorger le cinéma - "Cavalcade" prochainement -.

A voir dans le zapping de Canal +, Patrick Dupond, "séniliser" avec des chèvres et Mme la Baronne, pratiquer l'autruche-fucking, - elle présente son cul à cette pauvre bête, dans l'attente de quelques piques, évidemment aller trouver un scénariste pour imaginer ça -, on compatit sur ce petit monde lobotomisé et nouvelle illustration pitoyable du "L'enfer c'est les autres" de Sartre. On attend des scènes cannibales, pour l'année prochaine, ils vont bien nous supprimer la nourriture.

A côté de ça les "Guignols" rivalisent d'inexistence, se moquant stupidement de Monica Bellucci et de l'ouvreuse de service "Laurent Weil". On compatit bien sûr sur les déboires de Bruno Gaccio, et de son entrée dans "1984", mais lui et son équipe - qui ne risque pas de lui faire de l'ombre - tournent en roue libre, et ne démordent pas sur moindre trouvaille, ("ouinezeyesagainstzeno", pour la 8753ème fois). Heureusement qu'il y a "Grosland", sur Canal + également, plus radical, plus drôle.

Le Festival de Cannes devrait être une respiration, mais on privilégie une icône trash "Paris Hilton", ou insiste lourdement sur le glissement de la bretelle de Sophie Marceau - joli moment cela dit - . Seul Atmen Kelif, chroniqueur le temps du festival, apporte un peu d'air pur dans "Le Grand journal"... On attend encore le nouveau Guy Debord pour nous écrire une "Nouvelle société du spectacle", avant de vomir un peu, à voir le déferlement de démagogie dans la dernière pub Total. Si l'on a la télé que l'on mérite, on ne doit pas valoir grand chose...

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