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Le coin du cinéphage
31 juillet 2006

LE COIN DU NANAR : STAY

Attention navet de compétition ! L’été est souvent l’occasion pour les Majors, qui arrivent pour permettre la sortie de leurs blockbusters, d’imposer celle de leurs fonds de tiroirs. On devait à Marc Foster de culture européenne, deux films très honorables, "À l’ombre de la haine" (2001) et "Neverland" (2004). On attendait légitimement mieux avec ce cauchemar expérimental que ce pensum, qui rate à la fois le spectacle et la réflexion. Dès les premiers plans, on comprend rapidement l’inanité d’une telle œuvre. Un jeune dépressif annonce à son psychiatre – improbable Erwan McGregor -, son suicide prochain sur le pont de Brooklin. Il prend pour cette issue fatale, modèle sur un obscur peindre new-yorkais. Le plus fou des deux, n’étant pas forcément celui auquel on pense, notre vaillant thérapeute, de plus en plus « borderline » va tout faire pour éviter le pire. Pour tenter d’évoquer la tragique frontière entre la réalité/phantasme, la vie et la mort. On sent bien que le réalisateur veuille reproduire un film schizophrénique, à l’exemple du magistral "Lost higway" de David Lynch, mais il ne fait que d’aligner la gratuité des effets dans un exercice de style poussif. On part également sur la piste du « Sixième sens » et on finit par déplorer qu’il n’y ait pas un M. Night Shyamalan, qui arrive à installer un climat avec des scénarios moyens ou un David Fincher initialement annoncé. On reste sidéré devant tant de suffisance, la multiplication de plans alambiqués – genre caméra au fond d’un casier et d'effets d'inversion – finit allégrement par avoir son petit effet comique. C’est peut-être l’humour involontaire du film qui finit par tromper l’ennui…  À l’image d’une femme qui laisse son chien attaquer le bras du psychiatre, ce qui lui donne l’idée… d’aller faire à manger ! – le chien affamé voulant en fait se nourrir ? -. On en vient non pas à anticiper l’histoire qui nous passionne moyennement, mais à trouver quel effet bizarre suivra. Le symbolisme est lourdinguissime, surligné et le montage à la serpe n’arrange rien.

Erwan McGregor

En prime, les citations hitckockienne, comme celle gratuite de "Vertigo-Sueurs froides" sont révélatrice d’une panne visible d’inspiration, et le petit jeu avec la notion de"Déjà vu" - en V.O. dans le texte -, ne sont que des pirouettes assez vaines. Mais il y a un côté prétentiard assez énervant en prime, exacerbation du propre savoir-faire du metteur en scène. Ca devrait faire illusion la durée d’un clip musical, mais sur la longueur du long-métrage c’est proprement insipide. Les interprètes sauf Ryan Gosling -… à la rigueur -, sont ectoplasmiques. Erwan McGregor s’agite vainement sans trop y croire, c’est tout juste s’il imprime la pellicule, l’habituelle photogénie de Naomi Watts est ici bien en berne,  Bob Hoskins se livre à une piètre composition dans une fausse sobriété et la pauvre Jeanine Garafolo joue les simples utilités. L’image d’un New York aseptisé - et vitré -, idée déjà prise dans "Basic instinct 2", n’est qu’une stylisation gratuite malgré le savoir-faire indéniable –mais très dans l’esbroufe - de son chef opérateur Roberto Schaeffer. La révélation finale attendue est simplement désolante, avec une astuce de scénario que tout le monde a abandonné depuis au moins trente ans. Le climax final finit par achever cette baudruche infâme avec un amer sentiment d’inachèvement. Le scénario faussement compliqué n’est qu’une compilation de roublardise assez vaine. Louons le réalisateur Marc Foster, pour avoir réussi la performance d’avoir livré l’un des pires films de cette année pourtant déjà fortement cornichone. Et le titre "Stay" devient une évidence c’est une injonction au spectateur à rester jusqu’au bout du film, performance difficile devant tant de monument de vacuité et d’ennui.

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Commentaires
K
Tu à le droit de donner ton avis sur ce film tu peu dire que c'est un nanard après tout chacun c'est gout. <br /> cela dit je doit dire que moi j'ai beaucoup aprécier ce film je le trouve même éxelent au départ j'était venue le voir pour la prestation d'ewan mcgregor mais je doit avouer que ryan gosling à était plus que remarquable dans le rôle d'henry letham. je l'avais déjà découvert dans plusieurs film notemant danny balint ou encore l'éxelent the united states of leland et je doit avouer que une fois de plus j'ai était impréssionner par son talent. <br /> Par contre je n'est toujours pas compris pourquoi ewan mcgregor porter des pantalon si court :-)<br /> on remarquera que dans stay les vêtement que porte les acteurs sont en parfaite accord avec le décors.
C
oue tinkiete queske tu ve que je te dise jadore grave aussi Adrian Lyne, je dis ke ds conneries mon povr me bn ce pa ma fot, lol
N
stay un nanard té pa bien toi c un super film la réal es tro bien lé acteur son géniaux c "léchelle de jacob" des anné 2000 !!!!!
N
Bonsoir,<br /> <br /> Il faut arreter de vivre avec le passé, de rapporter et de comparer chaque film, aux anciennes oeuvres.<br /> J'ai aimé les films que tu as cités, ainsi que les réal, mais j'ai encore mieux aimé Stay.<br /> Le film est esthétiquement parfait, la bande son colle très bien, les acteurs sont bons, Gosling est excellent, comme d'habitude.<br /> <br /> Stay est un film contemporain, psychedelique, et qui n'a rien à envier à la derniere bouse ( par exemple ) de Lynch. <br /> <br /> A conseiller à ceux qui ont bien aimé (comme moi) Vanilla Sky ( Ouvre les yeux ), par exemple.
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