Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le coin du cinéphage
13 octobre 2005

BALLES A BLANC

"Revolver" : Légitimé par Luc Besson, Guy Ritchie - pas un yes man pour une fois pour Europa Corp -, sort son film, projet très personnel semble t’il... Il a du talent, "Arnaques, Crimes et Botanique","Snach", sur le mode de l'esbroufe- mais sort d'un bide abyssal "À la dérive" avec sa femme Madonna, qui est un remake d'un film de Lina Wertüller. Difficile de trouver une cohérence, dans cette suite d'effets formalistes. Pour preuve, les citations fumeuses sont répétées à l'envie. Les fameuses scènes schizophréniques de dans l'ascenseur, rappelle furieusement le "Exit" d'Olivier Mégaton (2000), produit par... Luc Besson. Ce salmigondis reprend les idées de Quentin Tarantino - les mangas, les intertitres, "Mister Green", comme dans "Reservoir dogs" : citation ? Le tout est noyé dans une bande-son efficace et il reprend l'idée de récupérer un acteur perdu de vue - ici Ray Liotta, des "Affranchis" au ..."Muppets dans l'espace" il est d'ailleurs ici assez culotté -. Le film narre une histoire de manipulation entre escrocs louchant l’œuvre de David Mamet, sans son brio. Dernier maniérisme final, il n'y a pas de générique, juste un fond noir sur une musique d'Erik Satie - las, Jean Cocteau l'avait déjà fait avec son "Testament d'Orphée -. On peut être intrigué par Jason Statham qui sort de son registre monolithique habituel mais semble avoir trop préparé son nouveau look devant une glace. André "3000" Benjamin - plus calme que dans "Be Cool", hélas - et Vincent Pastore - "Les Soprano" - forment un couple inattendu mais efficace. Les autres personnages sont assez creux, plus des présences que des rôles, à l'image de Francesca Annis - ex "Lady Macbeth" chez Polanski -, qui n'a juste qu'à faire preuve de raideur. Ritchie s'amuse avec les clichés - le jeu, la nièce -, mais il manque une tension, et une empathie avec ses personnages. Reste une ambiance et deux-trois scènes d'actions, c'est peu. Novateur non, racoleur oui. Le film semble avoir ses fans. Ce n'est pas ça qui va nous réconcilier avec le label "Europacorp", souhaitons au moins que le sieur Besson n'ai pas encore une responsabilité dans ce naufrage.

Publicité
Commentaires
Publicité